Phillipe Combes
* 6. Aout. 1965
† 27. Avril 2009
Perpignan


Curriculum vitae

L'artiste, inlassablement, a cherche le sens de la vie,
L'homme, quotidiennement, construisait un sens à sa vie.
De trop battre son cœur s'est arrêté.

Nataly, Adrien, Basile, Pénélope et les familles qui les
entourent vous remercient, vous tous qui, d'une façon
ou d'une autre, avez exprimé votre soutien et
manifeste- votre attachement à Philippe.

Philippe Combes fue le coreographe de la compagnie Cave Canem, Toulouse.

Philippe Combes est danseur de 1986 à 2001 aux côtés de Joseph Russillo, Régine Chopinot, et Angelin Preljocaj dont il interprète les principales pièces.

Il compose en 1999 « La balade des acolytes », un trio pour une femme et deux hommes. Cette première pièce est la mise en scène, par un huis clos, d’un questionnement sur l’indépendance et l’interdépendance des individus.

À l’issue de ce premier travail, il entame avec Cave Canem, groupe de travail constitué en 2000, une recherche gestuelle au service d’un univers puisant ses sources dans des problématiques d’existence commune. Ce travail est né de la volonté de questionner durablement, par le développement d’un univers personnel, un positionnement de l’individu dans un ensemble.

Cette dynamique confère à la démarche artistique une appréhension particulière puisque chaque thématique de référence peut nourrir plusieurs propositions composant ainsi un cycle. C’est ainsi le cas du mythe grec du Minotaure visité par quatre fois lors des pièces « Minotaure » en 2000, « Asterios » et « Minotaur-Ex » (court-métrage en collaboration avec le réalisateur Bruno Aveillan), et « Sur les traces… » en 2002. Cette exploration volontairement étirée dans le temps lui permet de considérer à chaque fois différemment un propos qui prend corps dans des espaces et sur des supports distincts selon les pièces.

En 2003 il participe aux ateliers proposés par Susan Buirge à la Fondation Royaumont. Cette première rencontre est importante dans le parcours de Philippe Combes car Susan Buirge pose la question de l’interprétation du mouvement, succession de gestes, approche à laquelle il est particulièrement sensible. Entre danse bâtie et danse habitée, quelles sont les notions nécessaires à l’abstraction tout en permettant à l’individu d’exister pleinement dans sa singularité.

De 2003 à 2005, deuxième cycle, c’est la mise en scène de la responsabilité individuelle dans un ensemble qui alimente la recherche artistique. « L-Dopa », duo 2003, « Magma », quintette 2004, et « X », performance 2005 pour des espaces particuliers, portent cette réflexion.

En 2006, année du deuxième atelier auprès de Susan Buirge, « Dromos » démarre un nouveau cycle axé sur l’image du corps. Ce solo, forme picturale verticale tourné vers le multimédia, inclut une composition originale de Cécile Babiole, vidéaste. La deuxième partie, en rupture, composée sur un plan horizontal, est présentée début 2007 à Toulouse.

À partir de 2007, Philippe Combes approfondit l’approche du corps devenu infaillible et désincarné dans un contexte numérisé, et aborde une période de Laboratoires à la croisée de plusieurs disciplines : cinématographique, photographique et technologique. Cette période de Laboratoires lui permet de prendre du recul avec le processus de création pour approfondir les directions, loin de toute nécessité de finaliser une forme en vue de la confronter au regard extérieur.

À l’issue de ce temps d’expérimentation, influencé par les différentes collaborations, il entamera avec toute l’équipe artistique le chantier d’une pièce scénique, dont la première présentation au public se situera en début d’année civile 2009.


R.i.p.